Agir en profondeur sur l’organisation du travail qui engendre charge mentale, erreurs, conflits pour ajouter de la valeur. Dissocier les problématiques personnelles et organisationnelles, et intervenir avec prégnance sur les deux, permet de retrouver une voie de transformation positive pour l’entreprise, et pour chacun.
S'intéresser aux conditions de travail est un préalable politique de l'entreprise.
Le dirigeant doit d'abord s'impliquer dans des déclarations fortes, et mettre en place une stratégie de santé-sécurité.
Parmi les thématiques de santé et de sécurité, les Risques Psychosociaux (RPS) sont peu connus et appréhendés par les entreprises. La loi est pourtant claire, et les dépenses de santé publique en matière de RPS représentent 60 Milliards d'euros en 2022.
Les risques psychosociaux (RPS) constituent aujourd'hui une problématique majeure en santé au travail pour votre entreprise. Leurs conséquences impactent la santé des salariés, mais aussi le fonctionnement des entreprises : démotivation du personnel, absentéisme, dégradation de l’image de l’entreprise…
Elles impactent inévitablement économiquement et financièrement votre organisation : du taux d'AT à la démission, en passant par l'absentéisme, les arrêts maladies, les AT, les maladies professionnelles, les coûts directs et indirects sont très importants et souvent peu mis en valeur dans les exercices comptables, dispersés dans de nombreuses rubriques du compte d'exploitation. Le comble du compte d'exploitation, c'est qu'il ne mentionne pas les coûts évités! Or, des coûts évités sont des économies, ou des dépenses négatives.
Vous avez intérêt à associer politique de santé-sécurité et politique RH pour faire d'énormes économies et retrouver davantage de fluidité dans l'organisation et la production.
Sur le plan scientifique, les études ont largement démontré de multiples relations de causes à effets et de déterminants liés aux risques au travail, que l’on appelle les facteurs psychosociaux de risques au travail.
Les études récentes sur les violences externes et internes au travail montrent que les comportements hostiles, plurifactoriels et qui peuvent prendre de multiples formes sont majorés quand l’organisation du travail est perturbée, ou inadaptée.
L'enjeu est celui d'une impulsion de la gouvernance et de la direction, avec son CSE, ses salariés, pour définir de façon trans-disciplinaire une nouvelle façon de vivre dans l'organisation, organisme vivant, et intégrer les facteurs de risques des conditions de travail.
Cette méthodologie interroge les pratiques, mais avant tout la direction, avec ses équipes, pour éviter les risques, mais surtout augmenter la valeur du capital humain : c'est bien celui-ci qui crée la valeur globale de l'entreprise, qu'il faut savoir comprendre, gérer.
A l'inverse, une entreprise qui a un ratio d'absentéisme, de turn over certains, de difficultés à recruter, de trop nombreux accidents du travail, sait à quel point ce capital humain est précieux! Puisque qu'elle ne peut produire et satisfaire ses clients.
C'est là que le consultant (et non un avocat qui ne conseille que sur le droit) est indispensable, car la décision est toujours l'affaire du dirigeant. Et dans les PME, ETI, la responsabilité du dirigeant en matière de SS est écrasante. Elle est pénale, civile, et les dédales de textes, les nouvelles dispositions réglementaires, démontrent chaque jour que le dirigeant est exposé à des situations susceptibles de le mettre en cause.
Pour s'en prémunir, il faut admettre qu'il a besoin de connaissances ciblées, d'éclairage, de conseils et de préconisations, d'une stratégie claire, d'une animation permanente par ses équipes, et d'un partenaire fiable.
Objectifs : gagner en clairvoyance, minimiser les risques (personnels et pour l'entreprise) au maximum, faire beaucoup d'économie, éviter les coûts, et déléguer à la chaine de responsabilité pour une efficience maximum!
Vos managers gagneront en qualités managériales en se mettant dans des postures responsables, pédagogiques, qui auront également un impact direct sur leur leadership et leurs compétences. Indirectement, cet atout devient une valeur essentielle pour toute l'entreprise.
L’INSERM a publié en mai 2011 les résultats d’une expertise collective pluridisciplinaire sur les différents aspects du stress au travail, sociologiques, psychologiques, biologiques, épidémiologiques et économiques.
Le groupe « risques psychosociaux » du Réseau francophone de formation en santé au travail (RFFST) a apporté un approfondissement spécifique sur des aspects particuliers. Les nombreuses études concernant les pathologies psychiques, cardio-vasculaires, musculosquelettiques consécutives au stress au travail ont fait l’objet de meta analyses qui sont toutes prédictives de mauvaise santé.
En mars 2019, l’INRS publie un article sur la « caractérisation des effets des expositions aux facteurs psychosociaux » basé sur une enquête nationale dont l’objectif est d’apporter des réponses sur la nature de 17 facteurs psychosociaux sur la survenue de troubles de la santé mentale et la dégradation de l’état de santé général perçu.
L’objectif pour l’entreprise est de maitriser les facteurs psychosociaux de risque au travail.
Sur le plan réglementaire, pour organiser la prévention des risques psychosociaux en entreprise, l’employeur se fonde sur les principes généraux de prévention. Parmi ces principes (article L. 4121-2 du Code du travail), figure notamment la nécessité de :
Lutter efficacement contre les risques psychosociaux nécessite la mise en œuvre d’une démarche de prévention collective centrée sur le travail et son organisation (ED 6349).
Pour évaluer les facteurs de risques psychosociaux, les intégrer au document unique et mettre en place un plan d’actions, deux outils méthodologiques selon la taille de l’entreprise sont disponibles. Ils fournissent également des clés de compréhension et des pistes d'actions pour aider l’entreprise à construire son propre plan d’actions et planifier les mesures de prévention des RPS.
Il n’existe pas de solutions toutes faites pour lutter contre les risques psychosociaux ; d’une entreprise à l’autre, d’une situation de travail à l’autre, les facteurs de RPS sont différents. Les solutions sont donc à rechercher pour chaque entreprise, après une évaluation ou un diagnostic approfondi des facteurs de RPS qui lui sont propres. La démarche de prévention collective, centrée sur le travail et son organisation, est à privilégier.
Prévenir les RPS, c’est avant tout mettre en place des modes d’organisation qui soient favorables à la santé physique et mentale des salariés : travail en équipe, utilisation des compétences des salariés, marges de manœuvre suffisantes, participation des salariés aux décisions les concernant…
Une démarche de prévention collective doit permettre d’évaluer précisément le niveau de risques, d’en identifier les sources et de mettre en place un plan d’actions. Une telle démarche permet une prévention efficace et durable.
La démarche de prévention des RPS peut suivre des méthodologies différentes, selon la taille de l’entreprise (et donc ses ressources), le niveau de qualité du dialogue social, si elle se situe en amont, dans une démarche d’évaluation a priori des risques, ou au contraire si elle est amenée à agir suite à un événement grave. La démarche de prévention sera également différente si elle aborde l’ensemble des risques psychosociaux ou au contraire une problématique particulière, comme par exemple le harcèlement moral ou sexuel ou les violences externes.
La démarche proposée répond à quatre circonstances pour agir en prévention des RPS et cinq étapes.